Témoignage amour fusionnel

L’amour fusionnel entre une mère et ses enfants - Cassandre

Ses enfants, Cassandre les aime plus que tout et elle ferait tout pour eux. D’ailleurs, malgré un métier très prenant, elle a choisi d’organiser sa vie en fonction d’eux pour passer le plus de temps possible ensemble. Un amour fusionnel qu’elle ne voit pas comme un sacrifice, même si elle reconnaît l’importance de réapprendre à avoir des temps pour soi.

“Je m’appelle Cassandre, j’ai 33 ans.  
Je vis au Touquet. Je suis médecin généraliste.  
Ma famille est composée de mon mari Vincent et de nos 2 enfants : Marin 23 mois et Simone 4 mois, et de notre chien Billy. 

Je rencontre Vincent lors de nos études en stage d’externat (pas aussi glam que Grey’s Anatomy 😉). Très tôt, je me dis que c’est LUI, l’homme de ma vie, le futur père de mes enfants. Je répète alors tout le temps à mes copines : “ah la la qu’est-ce qu’il est gentil !” (en plus d’être beau gosse, rassurez-vous !) 

Au départ, nous vivons durant trois ans à distance pour nos internats respectifs. Lui à Rouen, moi à Lille. Puis nous emménageons ensemble sur la Côte d’Opale, en 2018. On programme de se marier en septembre 2020 mais la pandémie Covid nous oblige à reporter notre mariage à septembre 2022. En attendant, on décide de se mettre à fond dans notre “projet bébé” pour qu’il ou elle soit de la partie à notre mariage ! 

 

 

 Je tombe enceinte un mois après l’arrêt de ma pilule mais ma maternité commence (comme beaucoup d’entre nous) par une fausse couche qui me fait réaliser que devenir mère est vital pour moi, au point d’être dans le contrôle de mon corps pour tomber enceinte à nouveau. J’utilise alors des applis de fécondité, j’étudie ma glaire cervicale, je planifie nos rapports, j’arrête l’alcool et même certains aliments. Je fais des tests d’ovulations et des séances d’acupuncture, de médecine chinoise et de kinésiologue. Bref, je tente plein de choses... Finalement la meilleure chose que j’ai faite pour moi c’est de prendre un chiot qui m’a fait vite oublier ma glaire cervicale et les rapports planifiés ! En juin 2021, Billy notre golden entre dans nos vies (et mes chaussures, RIP mes sandales préférées), et je tombe enceinte trois semaines plus tard ! Bon, tout de même avec l’aide d’un test d’ovulation qui identifie ma zone fertile... le jour de mon anniversaire ! À 23h, je remercie donc gentiment tous mes potes avant de les virer 😉  

Ma grossesse débute par un repos forcé dû à un décollement placentaire puis une menace d’accouchement prématuré à 6 mois qui fait suite à un petit accident de voiture sans gravité. Je dois finalement renoncer à mon projet de naissance physiologique avec une césarienne code orange. Marin naît en mars 2022... Et là, énorme coup de foudre, coup d’amour, coup de soleil. La fusion. Je l’allaite, on vit collés-serrés jusqu’à ma reprise en juillet de la même année où je me souviens m’effondrer en refermant la porte de la crèche après l’avoir laissé pour la première fois. Séparation très difficile pour nous deux mais on finit par prendre notre nouveau rythme. Je le laisse une nuit pour mon EVJF qui doit se dérouler initialement à Ibiza et qui finit à Etretat (pas le même délire)... et heureusement parce que même si le week-end entre copines est génial, j’en suis malade, physiquement et psychologiquement, de le laisser à Vincent. Pareil pour Marin qui vit très mal la séparation. A tel point que mon mari hésite même à me l’amener en pleine nuit à l’hôtel, mais notre fils finira par se calmer en sniffant mon oreiller !  

 

“Énorme coup de foudre, coup d’amour, coup de soleil. La fusion !” 

 

En janvier 2023, alors que Marin à 10 mois, j’arrête mon allaitement exclusif ainsi que ma relation unique avec lui puisque je suis enceinte de mon second bébé. Là, débute un sentiment de joie mélangé à de la culpabilité : n’est-ce pas trop tôt pour Marin ? Vais-je aimer autant notre deuxième enfant ? Vais-je être autant impliquée dans ma grossesse ? Et puis j’ai aussi une grosse panique qui monte, celle de devoir laisser mon fils au moment du séjour à la maternité…  

Malgré ça, cette seconde grossesse est parfaite et c’est une deuxième césarienne qui m’attend... sauf que, cette fois, elle est programmée, car mon bébé se présente en siège. Simone naît en octobre 2023. Deuxième merveille de mon monde. La fusion, encore. À la maternité, Marin vient tous les jours nous voir et me manque toutes les nuits. Je me souviens de sa rencontre avec sa sœur, je le vois encore entrer dans la chambre de la maternité et plonger directement dans le berceau pour lui faire des bisous ! 

 

 

On peut dire que je suis fusionnelle avec mes enfants et ils me le rendent bien ! On fait tout ensemble, je les emmène partout ! Si je pars courir, c’est toujours avec eux en carriole ou poussette ! Maintenant que j'ai repris le travail, Marin et Simone sont ensemble dans une maison d’assistantes maternelles. Pour le moment, Simone refuse le biberon alors les nounous m’autorisent à venir l’allaiter le midi et à 16h. C’est sport dans mon organisation, surtout avec le cabinet et mes patients. Mais secrètement, ça m’arrange, je suis trop contente d’avoir ce temps avec eux et de pouvoir les voir et de savoir qu’ils vont bien. En fait, mes enfants sont ma raison d'être et je fais tout en fonction d'eux pour respecter leur rythme (sommeil/repas, etc), et mon mari est méga présent pour m’aider, heureusement qu'il est là ! Nous avons plutôt le même regard sur la parentalité : essayer de faire le plus de choses possibles avec nos enfants. Au départ, avec l'allaitement et Marin, je pense que ça n’a pas été facile pour lui de trouver sa place, surtout qu’avant l'arrivée de sa sœur, Marin était beaucoup "Mamaaaaan". Mais l'arrivée de Simone a permis à Vincent de se rapprocher de notre fils et une relation plus équitable. Notre couple va bien, on est sur la même longueur d'ondes, à quelques baby clash près. On aimerait un troisième enfant pour que notre famille soit complète et j'ai l'impression que Vincent est plus pressé que moi !

 

 

J’ai des copines qui partent en week-end ou en vacances sans leurs enfants, clairement, c’est impensable pour moi, même si je trouve cela chouette pour elles. Moi, je n’en ressens pas le besoin et je sais que si je le faisais, une fois sur place, je ne profiterais pas sans eux. Je ne perçois pas cela comme un sacrifice, plutôt comme “ma mission de maman de deux enfants en bas âge”. Je suis tellement contente de les voir grandir et progresser tous les jours. J’aurais trop peur en les laissant, même deux jours, de rater un de leurs progrès… Après, je travaille sur le fait d’apprécier avoir un peu de temps pour moi. Mais c’est très récent, avant, je n’en ressentais clairement pas le besoin.

Le déclic pour lâcher prise (un peu), ça a été à la naissance de Simone, quand j’ai dû laisser Marin pour aller à la maternité. J’ai été rassurée. J’ai vu que tout s’est bien passé avec ses grands-parents et je me suis dit alors que l’on pourrait réitérer l’expérience... Pour moi, ça n’a rien de facile mais je sais qu'ils ont besoin d’apprendre à s’épanouir sans moi. Mais je l’avoue, Simone a bientôt 5 mois et on n’a toujours pas laissé à nouveau Marin chez papy/mamie ! Mais j'y pense, c’est déjà une étape ! 😊  

Les tips de Cassandre

S’écouter davantage et se faire entendre. 
Lâcher prise, ce n’est pas grave si Papy et Mamie ne respectent pas mes petites consignes. 
Prendre du temps pour soi, même s’il faut se forcer au début, on y prend goût (si, si) ! 
Faire un troisième bébé 😉 

La pensée free style de Cassandre

La maternité m’a chamboulée, bouleversée, émue, changée mais, à travers mes enfants, je suis devenue une femme accomplie et fière de moi. 

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