Un test de grossesse positif comme cadeau de Noël - Camille

Un test de grossesse positif comme cadeau de Noël - Camille

Le soir de Noël, Camille vit un petit miracle : un premier test de grossesse positif après trois années de parcours compliq pour avoir un bébé, 3 inséminations, 1 FIV et 5 transferts d’embryons... L’histoire est trop belle pour que Camille s’en fasse, et le destin va lui donner raison... 

“Je m'appelle Camille, j’ai 34 ans. 
Je vis en Normandie depuis 2 ans.  
Ma famille est composée de mon mari, de notre fille Olga et de notre chien Sidi. 

J’ai toujours voulu être mère ou plutôt je n’imaginais pas ma vie sans l’être. Quand je suis tombée amoureuse de mon mari, je suis aussi tombée amoureuse du père qu’il pourrait devenir. Je voulais le voir devenir cet homme, nous voir faire famille, ensemble. Et cela n’a jamais changé, même quand nous avons eu des difficultés à faire un enfant.  Nous savions que nous formerions une famille un jour, d’une manière ou d’une autre...  

Après notre mariage, j’ai fait enlever mon stérilet. J’étais ivre de cette nouvelle aventure : nous allions faire un enfant, c’était magique ! Les premières semaines étaient si belles, si insouciantes. Après quelques mois, l’inquiétude a commencé à s’installer... pernicieuse, jusque dans la chambre à coucher. Et puis j’ai fait une fausse couche précoce. Mais je me disais que puisque ça avait marché une fois, ça allait remarcher, peu importe le temps qu’il faudrait. Puis les mois ont passé et une année s’est écoulée et toujours rien. Nous avons consulté un spécialiste et enchaîné les analyses. Sur le papier, tout allait bien. Puis ça a été une, deux, trois inséminations, une FIV et cinq transferts d’embryons, et toujours rien. Pas de test de grossesse positif, pas de bébé. Le doute s’est alors encore plus installé. Les pleurs sur l'épaule de mon mari. Les pleurs, seule. Il y avait de l’incompréhension, de la colère aussi. Pourquoi elles et pas moi ? Pourquoi eux et pas nous ? Mes yeux finissaient par ne plus couler d’avoir trop pleuré. Combien de larmes j'étais encore prête à laisser couler ? combien de nuits sans désir ? Combien de rendez-vous, nue, dans des cabinets trop froids ? J’allais tout faire pour être mère.

Finalement, trois ans vont s’écouler avant que j’y parvienne... 

À cette époque, les fêtes de Noël approchent. Je n’aime plus cette période, elle me rappelle trop que nous ne sommes que deux. Mes règles mettent un peu de temps à arriver et ma température reste haute malgré une ovulation repérée il y plus de deux semaines. Bizarre, j’ai dû me louper dans les dates... Nous passons le 24 décembre dans ma famille. Saumon, champagne, foie gras, je profite de tout ce que j’aimerais me voir interdire. Le 25 décembre, toujours pas de règles... Je dois m’arrêter acheter du champagne pour chez mes parents, j’en profite pour acheter un test de grossesse.

 

On se retrouve à quelques mètres du reste de la famille, à vivre ce petit miracle.

 

Apéro, repas de Noël, j’attends d’avoir envie d’aller aux toilettes pour faire le test. Ça arrive entre le fromage et le dessert. Je m’éclipse discrètement de la grande tablée familiale et je file avec mon paquet sous le bras. Ce n’est pas la première fois que je fais un test depuis qu’on essaye d’avoir un bébé et, comme les fois précédentes, je ne m’attends à rien d’autre qu’à un résultat négatif. Mais seulement voilà... la deuxième barre apparaît immédiatement. I n’y a aucun doute. Et même si en trois ans, je ne l’ai jamais vue, cette deuxième barre, je sais exactement ce qu’elle veut dire : test de grossesse positif ! Je passe une tête dans le salon pour appeler le plus calmement possible mon mari. Il arrive et je m’effondre. Je tombe littéralement par terre en larmes. Je lui demande d’aller chercher ma mère. Elle arrive, me voit et pleure avec nous : « Je dois aller chercher ton père !! ». On se retrouve tous les quatre, dans cette petite salle de bain, à quelques mètres du reste de la famille, à vivre ce petit miracle.  

Mon rendez-vous de contrôle pour la seconde FIV, prévu trois jours plus tard se transforme en écho de localisation de la grossesse. Le cœur n’est pas encore visible mais tout va bien (quelques semaines plus tard, on l’entendra enfin). Bizarrement, je n’ai pas peur. L’histoire est trop belle pour qu’elle se termine mal. Tous les rendez-vous s’enchaînent et la grossesse se déroule à merveille. Je savoure chaque seconde, je me réjouis de chaque symptôme. Et, le 31 août, soit un jour après mon terme, Olga arrive en une poussée ! Elle balaye tout, toute la souffrance, toute l’attente. Elle illumine tout. Impossible d’oublier son arrivée dans notre monde, son petit corps tout chaud sur le mien et cet instant qui nous fait basculer, qui nous fait devenir parents. 

Je suis différente de celle que j’étais il y a quatre ans. Cette attente pour avoir un bébé m’a profondément marquée. La maternité m’a appris la patience et le lâcher prise. Faire un enfant est une des rares choses qui nous échappe encore, que l’on ne maîtrise pas. Quand un bébé tarde à venir, c’est difficile à accepter, c’est douloureux, mais c’est si beau quand il arrive enfin.” 

Les tips de Camille 
Être moins dure avec soi : c’est ok d’aller mal. 
S’écouter. 
Être égoïste, parfois. 

La pensée freestyle de Camille
Ça en vaut la peine, alors ne lâche pas et accroche-toi ! 

 

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